Le bilan hydrologique d’une étendue d’eau correspond à la différence entre les apports d’eau et les pertes d’eau (par évaporation par exemple). Ce bilan peut être modifié par les activités humaines (barrage, irrigation) ou par des changements climatiques.
Le climat de la mer d’Aral est un climat semi-aride ; de ce fait, l’évapotranspiration y est intense (1 à 2 m par an) et les précipitations faibles (70 à 350 mm par an).
L’augmentation de la salinité qui en découle a conduit à l’élimination de la quasi-totalité des poissons qui y vivaient. Par ailleurs, le sel laissé au sol par la mer en recul est soulevé par le vent et répandu régulièrement sur les terres fertiles de la région, condamnant ainsi les possibilités de culture par la population locale.
L’utilisation non contrôlée de pesticides et d’engrais pour la culture du coton conduit à la pollution des nappes phréatiques et donc à la diminution d’eau potable disponible et à l’impossibilité d’irrigation des jardins. La désertification de la mer d’Aral est une catastrophe économique, écologique et sanitaire pour la région.
Extrait d’un texte du site Internet DocSciences expliquant les différentes causes de la desertification
Entre 2000 et 2005, des solutions ont été envisagées pour limiter la disparition de la Mer d'Aral et pour revoir l'eau. La Banque mondiale et le gouvernement du Kazakhstan ont investi l'équivalent d'une centaine de millions de dollars pour construire le barrage de Kokaral, long de 13 kilomètres. C'est ce qui a créé ce qu'on appelle la « petite mer d'Aral ». La banque mondiale envisage d'augmenter la hauteur du barrage de plus de 6m et de faire un deuxième barrage.
Mais la mer n'est pas encore revenue jusque dans le port d'Aralsk, où des grues, rongées par la rouille, sont restées immobiles pendant des dizaines d'années. Des usines et des entrepôts tombent en ruine. Des témoins silencieux d'une ère où la ville et son port étaient prospères.
Zaurech Alimbekova, qui dirige la réserve naturelle de Barsakelmes, dans la région d'Aralsk, rêve de revoir l'eau dans ce port où elle se baignait quand elle était enfant. Mais elle ne se fait pas d'illusions, ce n'est pas demain qu'on rétablira complètement la mer d'Aral.
Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/802969/mer-aral-russie-assechement-environnement-renaissance